Babeux Serge

Technique : Acrylique « Je ne me demande pas où mènent les routes ; c’est pour le trajet que je pars. » Ce que la plume d’Anne Hébert a si bellement mis en mots trouve écho dans la mise en toile de Serge Babeux, dans sa démarche artistique et dans sa nature même. Le départ pour l’œuvre est un prétexte pour tenter de satisfaire mille fragments de curiosité, d’interrogation, de soif de sens et d’émotion. Le tableau terminé est une simple étape, et ses mille éclats en font surgir mille autres qui appellent l’œuvre suivante. Enfant, Serge Babeux dessinait beaucoup. Tous les jours. Assis à la table de la cuisine, il esquissait des paysages à même la surface de stratifié blanc. Et chaque soir sa mère effaçait le dessin du jour, créant ainsi la page blanche où allait naître une nouvelle « œuvre » éphémère le lendemain. Cette expérience a ancré chez l’artiste la vision qu’une œuvre n’est pas une fin en soi, mais plutôt un arrêt sur image dans un parcours de recherche. Aussi le lien entre les tableaux qu’il crée tient-il moins de l’appartenance à une série que de l’inscription dans la démarche évolutive. Pour cet artiste né à Montréal, l’apprentissage des arts visuels se fera d’abord dans des studios graphiques, puis dans les grandes agences de publicité, où son imagination séduit. Il ira jusqu’à créer sa propre agence, qui exprimera mieux sa vision. Depuis 1995, Serge Babeux se consacre entièrement à sa quête artistique. Peinture sur toile, pochade en pleine nature et dessin sont les porteurs de sa perception du monde. Un monde vibrant et d’une fascinante sensibilité. Le temps des effervescentes Éclatement. Éclosion. Foisonnement. Vibrance. Effervescence. Serge Babeux multiplie les couleurs, les lumières et les sujets ; il emmaille les expériences de son bagage, fusionne les effets picturaux que sa recherche a déposés sur sa palette. La beauté née de la recomposition de la réalité est mise sous filtre. Redécomposition. Autre gain de beauté. L’image est d’une saisissante modernité par son grain qui renvoie à la pixellisation de l’univers visuel contemporain.

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